Le passage de l’eau en régie publique fait déjà économiser 2 M€ aux ménages d’Est Ensemble

En novembre dernier, la nouvelle régie publique de l’eau d’Est Ensemble a réuni pour la première fois son conseil d’administration. Jean-Claude Oliva, élu écologiste de Bagnolet et militant historique pour l’eau publique en a été élu président. La régie publique sera opérationnelle le 1er janvier 2024. Mais dès le 1er janvier 2023, les usagers d’Est Ensemble bénéficieront de tarifs sensiblement plus avantageux que ceux du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF).

Depuis le 1er janvier 2021, et grâce à un intensif travail de persuasion mené tant par les élu·e·s écologistes que par les collectifs citoyens, Est Ensemble est devenu autorité organisatrice de plein exercice de l’eau sur son territoire, à la place du SEDIF.

Sur les 1,33€/m3 facturés aux usagers pour l’eau potable, 0,91€/m3 reviennent à Véolia Eau d’Ile-de-France (VEDIF) et 0,42€/m3 à Est Ensemble (et non plus au SEDIF). Le SEDIF augmentera ses tarifs de 21,5% à partir du 1er janvier 2023 pour ses adhérents, et VEDIF de 5,5%.

Ce mardi 13 décembre, le Conseil de territoire d’Est Ensemble a choisi de ne pas augmenter le montant de sa part dans la facturation des usager·e·s. Seule la hausse de la part du VEDIF s’appliquera. Au total, les usager·e·s des villes adhérentes du SEDIF subiront une hausse de 10,5% et ceux d’Est Ensemble de seulement 3,8%.

Le choix de la gestion publique porte donc déjà ses premiers fruits. Dans un cas, une hausse plus de deux fois supérieure à l’inflation (estimée à 5,2% pour l’année 2022 par l’INSEE); dans l’autre, une protection des usager·e·s avec une hausse nettement inférieure à l’inflation. Au total, ce sont
2 millions d’euros que les usager·e·s économiseront sur leur facture dès 2023.

Le passage en régie publique de l’eau permet aux 440 000 habitant·e·s d’Est Ensemble d’arrêter de financer les investissements du SEDIF qui ne les concernent pas, et notamment le plan d’investissement colossal de 870 millions d’euros pour l’installation d’une technologie très coûteuse et contestée : l’osmose inverse basse pression.

Les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s se félicitent de cette première victoire environnementale et sociale. Avec le départ du SEDIF d’Est Ensemble et de la moitié des villes du Grand Orly Seine Bièvre, ce sont de nouvelles perspectives qui s’ouvrent en Ile-de-France pour faire vivre une eau publique, accessible et de qualité, détachée des logiques de profit.

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