Lors du conseil de territoire du 25 mars 2025, Anne de Rugy s’est exprimée au nom du groupe Ecologie & Citoyenneté sur l’avancée du projet d’aménagement de la Porte de Bagnolet. Nous pouvons nous réjouir que le projet avance : c’est une urgence sanitaire et un enjeu fondamental pour réparer cette immense fissure urbaine qui sépare nos villes.

Merci monsieur le Président.
Cher.es collègues,
Je souhaiterais prendre la parole au nom du groupe Ecologie et Citoyenneté. C’est une délibération technique et bien sûr nous l’approuverons. Cette délibération appelle néanmoins trois remarques :
La première : c’est évidemment une très bonne nouvelle que le projet de rénovation de la Porte de Bagnolet avance et que l’on crante, conseil après conseil, l’engagement de la MGP, d’Est Ensemble et de l’Etat à réparer cette immense fissure urbaine qui sépare nos villes. C’est aussi une urgence sanitaire. Nous avons évoqué ici de nombreuses fois la pollution de l’air. On le sait, les normes sanitaires légales sont hélas largement dépassées. Ne parlons pas des normes de l’OMS qui sont plus exigeantes.
Le diagnostic bruit que nous avons voté au dernier conseil métropolitain sonnait également l’alarme quant aux effets du bruit routier. Un nouvel indicateur fait apparaître le nombre de mois de vie en bonne santé perdus du fait du bruit routier : 6,7 mois en moyenne sur la métropole mais probablement pas loin de deux ans d’espérance de vie en bonne santé perdues pour les riverains de la Porte de Bagnolet. Il y a donc urgence à agir.
La deuxième remarque concerne les études dont nous allons approuver le financement, nous, écologistes, avons plusieurs points de vigilance :
- Sur la question des scénarios, nous souhaiterions que la contrainte écologique soit intégrée dans les études au même titre que les contraintes financières et techniques en prenant en compte le coût écologique global des différents scénarios ;
- Sur la question des scénarios toujours, nous espérons que la possibilité d’une réduction de la circulation très en amont soit intégrée alors même que l’Etat se refuse actuellement à une telle option
Enfin, troisième remarque : compte tenu de l’urgence sanitaire, on ne peut pas se contenter d’études sur un projet qui ne sera pas achevé avant dix ou quinze ans, il faut anticiper ce réaménagement par toutes les voies possibles :
- Transformer le périphérique et nos autoroutes en boulevards urbains comme nous le portons à EE
- Commencer d’ores et déjà à démanteler les infrastructures vides et inutiles pour gagner du terrain sur le béton
- Etudier aussi les passages possibles entre les deux côtés du périphérique pour raccourcir les traversées piétons / vélos.
C’est ce que nous porterons des deux côtés du périphérique, à Paris et à Bagnolet, à La MGP et bien sûr à Est Ensemble.
Je vous remercie.