Lors du conseil de territoire du 25 mars 2025, Anne-Marie Heugas et Julie Lefebvre se sont exprimées sur le budget 2025. Julie Lefebvre a exprimé les demandes des élu.e.s écologistes : Est Ensemble pourrait aller plus loin en intégrant l’adaptation au réchauffement climatique comme boussole de son action.

Monsieur le président, chèr.e.s collègues,
En complément de ce qui vient d’être dit, nous voulons souligner que, malgré un contexte financier contraint, voire insoutenable et peu lisible pour les collectivités, le budget d’Est Ensemble pourrait aller plus loin en intégrant l’adaptation au réchauffement climatique comme boussole de son action.
Ainsi nous plaidons pour un recensement participatif des arbres, qui n’a pas été retenu comme action dans ce budget et leur protection maximale, afin de sensibiliser la population et de renforcer la protection et la restauration de notre patrimoine écologique. Plus largement, nous devons accélérer la renaturation partout où cela est possible.
L’urbanisme bioclimatique, l’écoconstruction et la rénovation énergétique du parc privé doivent devenir des priorités. Or, cela n’apparaît que peu dans ce budget. Hormis la reconduction de la cotisation à l’Alec MVE ; les moyens alloués à ce sujet restent insuffisants pour passer à l’échelle supérieure et mieux isoler les logements. Nous serons particulièrement vigilant.e.s à la concrétisation de ces engagements 2025 et aux orientations prises afin que nos villes répondent aux besoins essentiels des habitant.e.s et s’adaptent très concrètement et plus massivement aux enjeux environnementaux.
Il nous semble important pour les années à venir que les investissements portent aussi sur le développement économique et l’emploi pour garder une souveraineté territoriale sur ces sujets, organiser les circuits courts et l’économie circulaire, décarboner les flux et in fine, accueillir davantage d’écosystèmes d’entreprises vertueux, créateurs d’emplois, comme nous l’avons fait pour les ateliers Diderot ou l’Usine des transitions.
Enfin, il nous semble nécessaire de renforcer les moyens dédiés à la jeunesse du territoire pour pouvoir renforcer nos dispositifs (stages, mentorat, immersion), accueillir plus d’établissements ou de formations pour leur permettre de mieux poursuivre leurs études, et de se préparer aux métiers de demain.
Notre vision est celle d’une ville résiliente, où la nature reprend sa place, où l’activité et l’emploi sont ancrés localement, où les habitant.e.s sont associé.e.s au devenir et à la transformation de leur territoire.
Nous devons enfin renforcer nos capacités d’adaptation, connaître et anticiper les risques : canicules, sécheresses, inondations, anticiper le partage et l’accès à la ressource en eau, à l’alimentation et à l’énergie. La crise COVID nous a montré combien les plus fragiles sont les premiers touchés sur nos territoires et en cas de crises.
Tout cela nécessite des moyens financiers et humains pour diminuer les inégalités territoriales, être à la hauteur de nos ambitions mais surtout des défis actuels.
Tout cela nous impose de prioriser certaines actions, de repenser nos organisations et l’organisation de nos villes, de renforcer les mutualisations pour augmenter notre impact, partager les équipements, entretenir nos espaces et nos patrimoines communs.
Tout cela nous impose de trouver collectivement des marges de manœuvre et des synergies pour accélérer cette mutation et faire de notre territoire, un territoire où il fait bon vivre mais surtout où il fera bon vivre dans les décennies à venir.