Anne de Rugy s’est exprimée au nom du groupe Ecologie & Citoyenneté sur le rapport d’égalité professionnelle femmes-hommes : les politiques entreprises à Est Ensemble fonctionnent, il faut poursuivre ce volontarisme !

Merci Monsieur le président.
Je voudrais ajouter quelques mots sur ce rapport concernant l’égalité professionnelle femmes-hommes au nom du groupe Ecologie & Citoyenneté :
Tout d’abord je souhaite remercier l’élue et les services qui l’ont réalisé : c’est un rapport dont la rédaction devient souvent routinière car obligatoire mais nous avons là des informations très intéressantes et très fines sur le personnel d’Est Ensemble. Cela permet tout à la fois de mieux connaître notre administration, de mieux la faire connaître et de vérifier que nous appliquons ce que nous prônons.
J’ajouterai trois points en complément de ce qui a déjà été dit sur le contenu de ce rapport.
Tout d’abord, le premier constat que l’on peut faire est très positif : une politique en faveur de l’égalité professionnelle a été menée et elle fonctionne. Ainsi, la répartition du personnel est paritaire, cette parité se retrouve dans les postes d’encadrement avec une légère majorité de femmes à ces postes et au niveau salarial avec une quasi égalité des salaires. Enfin, c’est à noter, les absences pour enfants malades sont réparties quasi équitablement entre hommes et femmes. Est Ensemble apparaît comme relativement exemplaire dans le domaine de l’égalité femmes-hommes, à la fois comme service public mais aussi en comparaison d’autres administrations. L’espace professionnel de notre collectivité est relativement égalitaire, il faut le souligner.
Cependant, ce constat positif n’empêche pas que la situation d’Est-Ensemble reflète aussi la persistance des stéréotypes de genre : on voit de fortes distinctions selon les filières professionnelles avec des pôles genrés. Ces distinctions se retrouvent dans les directions avec des pôles plus féminins autour des domaines de la culture et des pôles plus masculins, autour des domaines du sport, de l’informatique et des déchets. En conséquence, il y a un travail à mener de formation et d’incitation tant à Est-Ensemble qu’évidemment au sein de toute la société pour inciter les femmes à aller vers l’ingénierie et des carrières scientifiques et à prendre des responsabilités au sein de l’encadrement des activités sportives.
Enfin, nous nous félicitons de voir le congé menstruel introduit dans le plan pluriannuel d’égalité professionnelle 2024/26 conformément au vœu que nous avions adopté au précédent conseil territorial. Sur ce point, je souhaiterais me faire le relais de deux interrogations dont nous ont fait part des agentes. La première concerne le type d’incapacité et de symptômes couverts, nous plaidons pour une définition la plus large possible du congé menstruel, qui inclut les symptôme de ménopause, de péri ménopause mais aussi les symptômes menstruels, péri menstruels et pré menstruels. Cela n’est pas contraire au secret médical puisqu’il n’est nullement nécessaire pour le soignant de faire figurer le symptôme sur l’attestation de droit au congé menstruel. L’autre point porte justement sur cette attestation médicale annuelle : elle doit absolument pouvoir être délivrée par un médecin généraliste et non pas exclusivement lors de consultations gynécologiques. En effet, dans un désert médical comme la Seine-Saint-Denis c’est beaucoup plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste et ces consultations peuvent engendrer des frais, leurs honoraires pouvant dépasser le conventionnement.
Je vous remercie.
Pour information, Madame Samia Sehouane, vice présidente en charge des ressources humaines, a effectivement confirmé que la définition la plus large de symptômes menstruels est retenue dans le dispositif actuellement discuté du congé menstruel et que les certificats médicaux annuels pourront effectivement être délivrés par un.e médecin traitant, par un.e sage-femme ou par un.e gynécologue.