Le groupe s’est prononcé sur l’avis d’Est Ensemble relatif au Plan de Mobilité de la région : les réserves exprimées doivent être levées !

Lors du Conseil de territoire du 19 novembre 2024, Anne de Rugy s’est exprimée au nom du groupe sur l’avis d’Est Ensemble au Plan de Mobilité de la région. Il demeure un certain nombre de réserves qui doivent être travaillées : la question du trafic autoroutier, le rééquilibrage en transports collectifs et l’intégration des prolongements des lignes 1,3 et 9.

On ne peut que partager les grands objectifs de ce plan qui vise, d’ici 2030 à réduire les émissions de GES, baisser les concentrations de polluants sous les valeurs réglementaires, améliorer la sécurité routière et baisser le nombre d’accidents.

Comment ? En réduisant la circulation automobile de 15%, en augmentant le nombre de déplacements en TC et en vélo (objectif x3 d’ici 2030), en réduisant l’usage des véhicules thermiques et en allant vers l’électrification du parc, en promouvant l’autopartage, en favorisant les déplacements doux et en rééquilibrant le partage de l’espace public.

Il y a cependant un MAIS et il est de taille. C’est pourquoi nous voterons l’avis tel qu’il a été collectivement élaboré en considérant que notre avis est favorable si les réserves étaient levées mais bien sûr défavorable sinon.

En effet, le bémol qui est aussi un désaccord politique avec la présidente de la région IDF c’est la question du trafic autoroutier. Dans le Plan de Mobilités certains grands axes devraient voir leur trafic augmenter et la question de l’apaisement des autoroutes urbaines et de leur transformation en boulevards urbaines, qui figurent pourtant dans le SCOT métropolitain est éludée. Or ce n’est pas un détail.

On connait l’impact du trafic autoroutier sur les émissions de GES, la pollution atmosphérique, le bruit, l’accidentologie et l’espace urbain, fracturé par ces axes qui fissurent nos villes.

Paris a travaillé sur la question du périphérique et choisi le 50 km/h : résultat, un mois après sa mise en place, après quelques grimaces, la limitation est respectée et les effets sont là. Réduction du bruit au-delà de l’espéré (-6dc la nuit), réduction de l’accidentologie (-68%), réduction de 37% des embouteillages. Baisse également de la pollution de particules fines et de dioxyde d’azote. Ces chiffres botamment de réduction des embouteillages sont même confirmés par le nouveau baromètre de la Région Idf.

Est-ensemble a travaillé sur l’apaisement des autoroutes. Nous proposons un vœu pour demander à l’Etat de réduire la vitesse sur ces territoires urbains. Quand une autoroute traverse une ville, elle doit devenir un boulevard urbain franchissable pour les habitants, apaisée. Cela passe par de nouveaux aménagements, des transports collectifs, un réseau plus performant de pistes cyclables et une réduction de la vitesse. C’est la condition pour revenir en dessous des normes réglementaires dans les endroits les plus pollués comme la Porte de Bagnolet. C’est pourquoi nous considérons que si ces revendications qui figurent dans notre plaidoyer n’étaient pas intégrées, ce plan rate sa cible.

Nous souscrivons bien évidemment aux autres réserves et recommandations portant notamment sur le rééquilibrage en transports collectifs et sur l’intégration des prolongements des lignes 1,3 et 9 qui n’y figure pas alors que c’est un enjeu important pour faciliter les déplacements des habitants d’Est-Ensemble.

Donc oui à un plan de mobilités qui intègre la réduction du trafic autoroutier et qui permette d’apaiser notre espace de vie, de le dépolluer, de le sécuriser et … de l’embellir !

L’enjeu est de taille.

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