Adopté ! Le vœu du groupe Ecologie & Citoyenneté sur l’apaisement des autoroutes a été adopté en conseil territorial

Le vœu du groupe, pour renforcer le plaidoyer adopté au conseil de territoire du 24 septembre 2024 a été adopté au conseil du 19 novembre 2024.

Retrouvez les demandes formulés par les différents groupes politiques de gauche pour l’apaisement des autoroutes traversant le territoire d’Est Ensemble :

Le Conseil de territoire d’Est Ensemble a adopté un plaidoyer sur l’apaisement des
autoroutes traversant son territoire, dont nous partageons les constats établis. Cet ensemble
de voies rapides est source de nombreuses nuisances : coupures urbaines, pollution, bruit,
dégradation du cadre de vie avec des impacts négatifs sur la santé et le bien-être social.


Quand 42% de la population d’Est Ensemble (180 000 habitants) vit à 500 m d’une
autoroute, nous pensons qu’il y a urgence à les transformer durablement pour améliorer le
cadre et la qualité de vie des habitant.e.s.


La pollution de l’air induit des effets sur la santé, notamment aux niveaux respiratoire et
cardiovasculaire. Elle peut conduire à des décès prématurés et contribue également au
développement de pathologies telles que le diabète et les maladies neurodégénératives.
Elle affecte la santé de l’enfant depuis son plus jeune âge, y compris pendant la grossesse.
Ainsi en 2008, au sein des Etablissements Public Territoriaux de la Métropole du Grand
Paris (hors Paris) 4 200 décès annuels étaient attribuables à l’exposition chronique aux
particules fines. En 2019, ils s’élevaient à 2 600, ce qui représente une baisse de 38 %. Ce
chiffre conséquent inscrit la lutte contre la pollution de l’air comme une mesure de santé
publique particulièrement efficace, qu’il faut poursuivre et renforcer.


La pollution sonore, dépassant très souvent les normes OMS de jour et de nuit à proximité
de ces axes autoroutiers affecte également négativement la santé et la qualité de vie des
nombreux riverains. Selon Bruitparif, l’observatoire du bruit en Île-de-France, publiée en
2021, la pollution sonore est « responsable d’un coût social de 43 milliards d’euros au sein de
la région Île-de-France ». Elle « entraîne de la gêne, des perturbations du sommeil, accroît le
risque de développer des maladies cardiovasculaires ou du diabète, et diminue la capacité
d’apprentissage ». Une diminution de vitesse de 20 km/h conduit à une baisse du niveau
sonore comprise entre 1,9 et 2,8 dB(A) dans la gamme 50-90 km/h.


Le réseau autoroutier du territoire d’Est Ensemble présente aussi la spécificité que les
vitesses autorisées ne sont pas homogènes et changent sur des sections particulièrement
courtes. Cela entraîne des aléas qui peuvent provoquer du trafic et des accidents, nuisant à
la sécurité et à la performance globale du réseau autoroutier. Par exemple, sur l’A103, la
vitesse passe de 50 km/h à 90 km/h sur une section de moins d’1 km avant de descendre à
70 km/h. Les bretelles d’accès et de sortie sont limitées à 50 km/h. Sur l’autoroute A3 entre
Rosny-sous-Bois et la Porte de Bagnolet, la vitesse est limitée à 70 km/h, puis monte à 90
km/h sur une section de 2 km (600 m dans le sens sortant) avant de redescendre à 50km/h
sur le Boulevard Périphérique.


Considérant que ces éléments fondent l’urgence à transformer durablement et
structurellement nos autoroutes et nos villes pour apaiser la circulation et la cohabitation des
différentes mobilités,


Le conseil de territoire d’Est Ensemble


Demande au préfet la mise en oeuvre immédiate du passage à 70 km/h sur l’ensemble des
autoroutes du territoire d’Est Ensemble, dans la continuité des expérimentations menées sur
les portions de l’A4 entre Charenton et Saint-Maurice et sur l’A86 entre Saint-Denis et la
Courneuve. Cette expérimentation élargie servira de base pour un passage aussi
rapidement que possible à 50 km/h.


Demande l’élaboration d’une position commune visant à réparer les fractures territoriales en
transformant les grands noeuds d’infrastructure (tels que la Porte de Bagnolet-Gallieni et le
Pont de Bondy) en boulevards urbains et travailler à tous les scénarios d’apaisement de la
circulation, avec l’allocation des financements nécessaires pour ces aménagements ;


Demande que soit instaurée sur ses autoroutes une voie de covoiturage « VR2+ », réservée
aux voitures transportant au minimum 2 personnes et à la circulation des transports
collectifs.


Demande à ce que l’Etat renonce au gel du « fonds mobilités active » et poursuive les
engagements pluriannuels du plan vélo et marche 2023-2027.


Nous souhaitons nous inscrire dans la continuité de la décision de la Mairie de Paris de
limiter la vitesse à 50 km/h sur le Boulevard Périphérique, ainsi que sur les expérimentations
à 70 km/h menées sur les portions de l’A4 entre Charenton et Saint-Maurice et sur l’A86
entre Saint-Denis et la Courneuve. Malgré les oppositions de certains automobilistes, les
1ers résultats montrent une réduction des accidents et des impacts sans augmentation
significative des temps de parcours.


Compte tenu de ces paramètres et de l’urgence, notre demande s’inscrit dans un impératif
d’intérêt général et de mieux vivre-ensemble sur notre territoire et l’ensemble du
département.

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