La troisième modification du PLUI a été présenté dans sa version finale au Conseil de territoire d’Est Ensemble, Julie Lefevbre est intervenue sur les décisions qu’elle acte en matière de foncier économique.
Chers collègues, Mesdames et Messieurs,
Notre groupe se réjouit des avancées dans la modification n° 3 du PLUI. Nous tenons à remercier les équipes d’Est Ensemble, les villes, ainsi que le Vice-Président Laurent Baron pour leur travail collectif et de convergence.
Sur le foncier économique, je suis particulièrement satisfaite de constater que sa disparition a été freinée dans cette modification. Rappelons que notre territoire a perdu 500 000 m² d’espaces dédiés à l’activité économique en une dizaine d’années, depuis 2012.
Or, si nous souhaitons des villes plus autonomes, qui favorisent les circuits courts, l’économie circulaire, la réparation, le recyclage et le réemploi, nous devons conserver nos zones d’activités, les moderniser et les renaturer. Mais avant tout, il est crucial d’arrêter cette perte de foncier.
Cette modification marque le début d’une prise de conscience en permettant de reconquérir 6 % du zonage urbain mixte. Elle harmonise également les règles pour limiter l’implantation d’activités que nous ne soutenons pas, telles que les dark kitchens ou toute forme d’ubérisation de l’économie, nuisibles pour la planète.
À l’inverse, elle favorise la qualité et l’adaptation des zones d’activités pour soutenir une économie productive et durable.
Ces orientations sont nécessaires pour amorcer une redirection écologique de l’économie, ouvrir des perspectives d’emploi pour les métiers de demain et renforcer notre résilience, notamment en termes d’approvisionnement ou de gestion des mines et ressources urbaines.
Les fonciers économiques permettent aussi l’implantation ou l’émergence d’écosystèmes d’entreprises, comme Mozinor à Montreuil, les Ateliers Diderot à Pantin, ou l’Usine des Transitions Saft, que nous portons à Noisy et Romainville. Ces écosystèmes partagent équipements et expertises, réduisent les flux de ressources et créent des lieux propices à la collaboration, la formation et l’innovation.
Je pense que ce serait un objectif collectif ambitieux d’avoir de tels espaces dans chacune de nos neuf villes. Cependant, pour cela, il nous faut de l’espace et une véritable stratégie foncière partagée sur le territoire.
Cette stratégie nous permettrait aussi d’accélérer la renaturation des espaces disponibles, afin d’atteindre le taux recommandé par l’OMS de 10m² d’espaces verts par habitant. Elle sanctuariserait rapidement les derniers fonciers économiques, aujourd’hui fragilisés, pour les préserver et y déployer des activités utiles à la transition écologique.
Ces activités, en se développant, généreront de nouvelles recettes pour soutenir nos politiques publiques, tout en donnant une dimension durable et innovante à notre territoire.
Je vous remercie.