A l’occasion du PCAET d’Est Ensemble, Patrick Lascoux a souligné pendant le conseil territorial du 25 juin, la cohérence entre les différents plans et règlements adoptés par la collectivités. Ils s’accordent pour apporter une réponse au défi climatique, bouleversement causé par l’activité humaine.
Bonsoir à toutes et à tous,
Dans la continuité de l’ordre du jour de ce conseil, on mesure le travail réalisé, les actions sont en phase, les différents plans et règlements résonnent à l’unisson et on voit bien la mécanique qui se met en place. Je ne sais pas combien d’entre vous ont lu ou parcouru les 1200 pages annexées à ce plan climat….
Notre groupe tient à remercier l’ensemble des services qui de par leur engagement, mettent en œuvre l’ambition politique forte que nous portons collectivement : à savoir, la lutte contre le dérèglement climatique.
Juste une remarque à titre personnel, je regrette de voir dans ce plan le logo d’un des partenaires des plus grands pollueurs de la planète….
Enfin, conformément à la législation notre projet de PCAET a été soumis à avis.Les services de la Métropole du Grand Paris ont souligné l’ambition de ce dernier et la qualité du suivi proposé.
Je regrette aussi que la Métropole de Grand Paris ai repoussé d’encore un an la mise en place de la Zone à Faibles émissions pour les véhicules Crit’Air 3, initialement prévue en 2022, elle a été repoussée après les JOP en 2025.
Nous allons au-delà des objectifs nationaux et régionaux et j’ai bien noté que l’état, le Préfet de région n’avait pas donné d’avis formel sur le plan d’action de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PAQA) et notre PCAET….
Le dérèglement climatique s’accélère. De toute évidence, le gouvernement n’a pas encore intégré l’urgence climatique et sociale, il a d’ailleurs été condamné par le conseil d’état pour inaction climatique.
Par contre, les assureurs ont été parmi les premiers du secteur économique à alerter sur le risque climatique. Les risques ont été largement traités dans la partie diagnostic, notamment le stress hydrique des sols, retrait gonflement qui éprouve les bâtis….
En 2023, la moyenne des températures relevées mondialement a dépassé de 1,5 °C celle de l’ère préindustrielle. Le scénario le plus pessimiste du GIEC se confirme. Nous sommes face à un défi, un défi contre le temps pour limiter l’impact des canicules, sécheresses, inondations, incendies…, et la disparition du vivant.
L’évaluation de ce Plan Climat pourrait être réalisée à partir du nombre de décès évités, comme cela a été fait durant la période du covid où nous étions confinés. On mesurerait peut-être mieux l’impact des décisions que nous prenons.
Est-il utile de rappeler que la pollution de l’air a fait plus de 8 millions de morts dans le monde en 2021 ?
Notre groupe écologiste a activement collaboré à ce plan et nous mesurons le chemin parcouru depuis 2017, de nombreux objectifs ont été atteints.
Le Plan Locale d’Urbanisme promeut l’usage de matériaux biosourcés et laisse plus de place à la nature en ville. La dernière modification en cours du PLUi se doit d’être à la hauteur de l’enjeu climatique, il faut innover et sortir des chemins battus….
Le plan zéro déchet, le plan arbres, un grand chemin, la charte d’économie circulaire dans le btp, la charte d’agriculture urbaine, le Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI) qui vise à plus de sobriété dans nos consommations,
Mais attention, sobriété ne doit pas rimer avec pauvreté, sur l’ensemble de la métropole de grand Paris le bloc « consommation » : alimentation, consommation de biens et déchets, représente 39% des émissions de GES (1er poste) alors que sur Est Ensemble, il est de 28% (second poste). Pour notre territoire, le premier poste d’émissions de GES est la construction et la voirie. Une nouvelle fois, on mesure là les inégalités territoriales….
Le Plan Local de Mobilité a été expliqué, il vise à développer les mobilités douces, des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement…
Des changements de comportement sont nécessaires : mieux manger, fabriquer et consommer local et durable, réduire sa consommation d’énergie et ses déchets….
Jamais le clivage avec les climato-sceptique n’a été aussi fort.
On en arriverait même à penser qu’adopter un Plan Climat Air Energie Territoriale relèverait d’un acte militant.
Pourtant l’activité humaine est bien à l’origine de ce grand bouleversement…
La pire des pollutions ne serait-elle pas celle de nos esprits ?
Mais « Nous sommes plus chauds que le climat » et nous adopterons ce plan.