Mardi 6 février 2024, le Rapport du Développement Durable 2023 d’Est Ensemble a été présenté au Conseil de Territoire. Dans son analyse, Patrick Lascoux propose plusieurs pistes d’actions pour faire face aux défis sociaux, environnementaux et climatiques.
Merci aux différents services qui ont participé à la rédaction de ce document pour le climat et la justice sociale.
En 2023, l’ADEME a reconnu le caractère innovant de nos politiques et a labellisé Est Ensemble pour son engagement dans la transition écologique avec trois étoiles dans la catégorie « Économie Circulaire ».
Néanmoins, il faudrait revoir la définition des piliers énoncés dans ce rapport. En quelques décennies, nous sommes passés de la volonté d’un développement dit « durable » à celui d’un développement qualifié de soutenable. Pour finalement comprendre que les crises que nous traversons sont irréversibles : l’épuisement des ressources, le dérèglement climatique, la disparition du vivant, la pollution du plastique (avec son lot de polluants perpétuels (POP, PFAS). Nous sommes dans l’ère de l’anthropocène et nous ne devons pas regarder ailleurs ; mais nous adapter, faire preuve de résilience pour ne pas disparaître.
Les écologistes mesurent le long chemin parcouru pour voir naître une prise de conscience de ces enjeux dans nos instances de politique locale et nationale.
Comme disait le philosophe Gunther Anders : « Notre alternative n’est plus de construire un monde meilleur ou pas… Mais un monde ou pas de monde du tout ! ».
L’urgence est dépassée. Plus que jamais nous devons agir, transformer cette prise de conscience en actions concrètes et nous battre pour une sobriété heureuse et solidaire ; refuser l’hégémonie d’un modèle productiviste qui broie celles et ceux qui pourraient encore assurer notre survie : paysans, pécheurs, soignants, artistes et artisans…
Dans son dernier rapport, le Forum économique mondial finit par conclure que le changement climatique et ses conséquences seront les principaux vecteurs de risques mondiaux à affronter au cours de la prochaine décennie.
Nous avons le devoir de partager ces enjeux (sociaux et environnementaux) avec toute la population, comme nous tentons de le faire à la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), avec nos éco-animateurs·trices en charge des multiples actions de prévention et de sensibilisation, à la fresque du climat ou du plastique, ou encore avec la mise en place d’une commande publique plus responsable. Il n’y a qu’ensemble que nous pourrons trouver les solutions d’une sobriété heureuse, qui nous permettra peut-être de survivre.
Devant un tel constat, les rapports que nous présentons depuis plusieurs années, peuvent apparaître en décalage avec une réalité qui évolue sans cesse. Inondations, incendies, sécheresses balayent notre pays et la planète. Presque aussi vite que la désinformation et l’ignorance se répandent.
L’acceptation de nos politiques publiques nécessite une compréhension des risques. Nos choix devraient davantage intégrer la gestion des risques et l’application du principe de précaution. L’intensité, la fréquence et la gravité des évènements que nous subissons, nous interrogent sur la définition des services et l’avenir des entreprises publiques. L’élaboration d’un plan intercommunal de sauvegarde faciliterait le lien entre la prévention des risques et la gestion des crises. Il serait un outil complémentaire à nos : PLUi, RLPi, PLM et PCAET.
Pour conclure, ce rapport non exhaustif illustre synthétiquement l’engagement de notre établissement. Les marges de progression de nos collectivités sont importantes. La transition écologique doit être l’enjeu principal de nos politiques territoriales et nous travaillons en ce sens.