Cher président, cher·e·s collègues, ce rapport annuel sur le développement durable doit nous permettre d’avoir une vision complète sur l’action d’Est Ensemble pour le Climat. Comme le dit notre logo, “pour le climat et la justice sociale”. Alors on peut regretter l’obligation un peu techno d’un rapport de plus de 100 pages, pas toujours facile à lire, mais il s’agit d’un document extrêmement riche pour éclairer l’action de notre établissement pour le climat. On peut s’enorgueillir du degré d’engagement de notre EPT dans un chemin vers le développement durable.
Rappelons, en 2 mots, l’urgence que tout le monde connaît :
- situation climatique exceptionnelle : année 2022 la plus chaude de tout les temps, canicule l’été dernier, sécheresse hivernale exceptionnelle et quoi à venir ?
- risque d’emballement systémique : on se demande si on n’y est pas déjà
Notre établissement ne se résout pas au fatalisme et propose une action aussi ambitieuse que possible dans le contexte budgétaire très contraint dans lequel nous enferme l’état.
Comment respecte-t-on nos engagements ? rappelons le rapport du Giec qui fait des préconisations radicales pour respecter la trajectoire. On sait quoi faire pour respecter nos objectifs, on en prend la direction mais ce n’est pas assez. Voici d’ici 2030 ce qu’il faudrait faire :
- interdiction voiture thermique en ville dès 2024 et division par 2 des distances parcourues
- baisse de 72% des vols en avion
- limitation drastique de nos consommation (services numériques, habillement…)
- Baisse de de 74% de la consommation résidentielle : couvre feu thermique, rénovation massives, limitation des constructions au stricte nécessaire
- Réduction de 58% des impacts écologiques de l’alimentation, en divisant par 4 les consommations de viande et en limitant produits importés
Et cela, c’est juste pour limiter la casse. On se voile totalement la face si on croit qu’on pourra faire moins. La convention citoyenne locale pour le climat d’Est Ensemble a esquissé un début de trajectoire qu’il faut suivre, poursuivre et amplifier.
Aller plus vite, aller plus loin
Alors est-ce qu’on va dans cette direction : oui, mais clairement pas assez vite et on voit aujourd’hui que les investissements climatiques du passé sont ceux qui nous protègent contre les crises d’aujourd’hui
Toutes ces questions là doivent continuer à être au cœur de notre action, c’est essentiel, c’est même vital.
Alors pour revenir à une note plus optimiste, on voit dans ce rapport des actions structurantes, qui s’amplifient comme l’accompagnement par l’ADEME du programme anciennement Cit’ergie, dans le cadre du contrat d’objectif territorial « Territoire engagé transition écologique » (TETE) depuis l’été 2021 est aussi un atout de poids.
On peut ainsi signaler :
- la démarche d’élaboration d’un PCAET ambitieux prévue pour la fin de l’année
- les efforts sur la politique Zéro Déchet, notamment avec : l’augmentation des moyens du Fonds Zéro Déchet qui passera progressivement de 400K€ à 700K€ d’ici 2026 ; la multiplication des actions de sensibilisation au tri, à la réduction des déchets et au gaspillage alimentaire ; le nouveau marché de collecte qui entrera en vigueur en octobre 2023 et qui prévoit davantage de collecte en véhicules léger, électriques et en vélo-cargos
- Evidemment la création de la régie publique de l’eau, dont l’un des objectifs est la lutte contre le gaspillage de la ressource potable
- Le soutien à 3 nouveaux projets d’agriculture urbaine à Montreuil et Bagnolet dans le cadre de l’appel à projet « Quartiers fertiles »
- La rénovation énergétique d’équipements publics
- Les politiques publiques de l’emploi et du développement économique qui soutiennent l’installation et le maintien de filières durables et locales, qui contribuent à limiter les émissions carbone générées par l’activité économique
Et qu’il existe des marges de progression pour 2023 :
- le fonctionnement de la Redevance spéciale pour les professionnels, qui n’atteint pas encore sa cible
- La montée en puissance du plan territorial de rénovation thermique de l’habitat social et privé, dans le cadre du Programme opérationnel de prévention et d’accompagnement des copropriétés (POPAC, ex OPAH), qui n’a concerné à ce jour que 14 copropriétés.
- La mise en place d’une tarification sociale et écologique de l’eau
- La récupération des eaux de pluie pour l’arrosage ou le nettoyage de la voirie
Ce rapport nous oblige car c’est de ça que nous serons tous ici comptable demain pour démontrer notre action et notre anticipation de ce qui va nous arriver dans les années qui viennent. Pour les générations futures, pour nos générations, le groupe Ecologie & Citoyenneté se réjouit de la direction prise par notre établissement et appelle tous les acteurs publics à poursuivre et à amplifier nos efforts pour atteindre l’objectif Climat et justice sociale
Je vous remercie pour votre attention