[…] Je tiens d’abord à souligner l’importance de ce rapport, il permet d’informer les habitants, il nous donne l’occasion de leur rendre compte du prix et de la qualité de notre service public en matière de gestion de déchets sur cette année 2020 qui aura été si particulière :l’arrivée de la crise sanitaire, le premier confinement, notre prise de fonction, etc. La réalité sociale et économique et l’épidémie de Covid-19 auront eu des impacts sur notre service public de gestion des déchets : fermetures ponctuelles des centre de tri et déchèteries, prolifération des plastiques à usage unique et des emballages de livraison, croissance de la quantité de déchets à gérer dans une période difficile.
Je tiens à nouveau à rendre hommage à toutes et tous les agents qui ont assuré avec courage et engagement la continuité du service ; même s’ils avaient peur, ils ont continué à collecter nos poubelles, et nous ne devons pas l’oublier !
De nombreuses et nombreux habitant·e·s ont profité du confinement pour effectuer du rangement, des travaux, ont stocké leurs indésirables et se sont rués dans les déchèteries dès leur réouverture. En 2020, les encombrants collectés ont augmenté de manière spectaculaire de 15% !
De manière générale, on remarque sur notre territoire une augmentation entre 2019 et 2020 de 2,7 % de l’ensemble de nos déchets ménagers et assimilés ; alors que sur le périmètre du Syctom métropolitain, on observe une baisse significative de ces tonnages. Car, on le sait, peu d’habitant·e·s ont pu quitter le territoire pendant le confinement.
Même si le coût aidé pour la gestion de nos déchets ménagers reste stable à 96 € TTC par habitant, nous ne sommes pas satisfaits par ce bilan 2020 et ce rapport est plutôt alarmant.
Avec environ 190 000 tonnes (près de 450kg/hab) de déchets à gérer et un coût de gestion avoisinant les 50 M€, nous sommes bien loin de la nécessaire réduction de nos rejets et le pire est à venir, avec l’augmentation des tarifs du Syctom et la baisse programmée de nos capacités de traitement….
Malgré l’énorme travail réalisé au quotidien par les agents de la DPVD et les efforts entrepris pour réduire nos déchets à la source, nous sommes dos au mur.
La qualité du service reste à améliorer, notamment l’articulation des compétences propreté et déchets, les réponses faites aux habitants ne sont pas toujours à la hauteur de leurs attentes. Les incivilités environnementales pèsent lourd sur nos finances : 591 €/tonne pour les dépôts sauvages contre 284 €/tonne pour les encombrants.
Le taux de valorisation de nos déchets – c’est à dire des déchets qui ne sont ni brûlés, ni enfouis – reste très faible. Il est de 13.9% et il n’est pas rassurant de savoir que ce chiffre est conforme à la métropole !
Nous sommes très loin de répondre aux objectifs de la loi « anti-gaspillage et pour une économie circulaire » (dite « AGEC ») promulguée en 2020…
Malgré cette situation particulièrement difficile, grâce à votre engagement et celui des services, le soutien de nos partenaires, des associations et des structures de l’ESS, Est Ensemble est un territoire particulièrement actif en matière de gestion des déchets. Le travail titanesque de nos maitres composteurs permet à notre territoire d’être cité en exemple.
2020 aura été le point de départ d’une nouvelle dynamique, autour d’un travail partagé et d’un processus d’amélioration continue qui aboutiront à notre Plan Zéro Déchet.
Je tiens à remercier la DPVD pour l’élaboration de ce rapport et les associations de leur participation, notamment « Environnement 93 » pour sa relecture attentive et ces remarques qui à défaut d’avoir été intégrées, ont été entendues.
Compte tenu de ces éléments, il est donc demandé au Conseil de territoire d’approuver ce « Rapport annuel 2020 sur le prix et la qualité du service public de gestion des déchets ménagers et assimilés d’Est Ensemble ».