Aujourd’hui notre Conseil de territoire va adopter un Plan zéro déchet qui fixera un cadre et des objectifs clairs et ambitieux de réductions des déchets. C’est bon pour l’environnement, c’est bon pour le portefeuille de tous les acteurs qu’ils soient publics et privés de notre territoire mais c’est aussi bon pour le cadre de vie des habitant·e·s qui verront leur espace public devenir plus propre. Car nos villes croulent sous les déchets produits par nous tous, nos poubelles débordent et tout cela coute cher en traitement.
A l’origine de ces excès se trouvent nos modes de consommation. Nous épuisons les ressources de la planète pour produire des biens à vendre qui finissent bien trop souvent en déchets en très peu de temps. Le consommateur, par maque de conscience écologique, par ignorance ou tout simplement pour avoir l’esprit tranquille ne souhaite pas toujours savoir d’où provient et comment a été produit ce qu’il vient d’acheter, ni même ce que va devenir son déchet. Vous rendez-vous compte par exemple que tous les jours nous brûlons des quantités astronomiques d’eau dans nos incinérateurs ? Je parle ici de nos déchets organiques qui représentent un tiers nos poubelles et qui sont composés très majoritairement d’eau.
Ce plan zéro déchet vise ainsi à produire un choc de conscience pour modifier les comportements de tout un chacun notamment au travers des actions de sensibilisation auprès de tous les enfants de notre territoire. Une fois mis en œuvre ce plan construira une génération entière de jeunes qui deviendront des citoyen·ne·s engagé·e·s pour l’environnement et ainsi agiront pour réduire leurs déchets. De plus, le deuxième effet “Kisscool” de cette mesure, comme j’aime à le dire, c’est que souvent ces enfants influencent leurs parents en rentrant à la maison.
Ce plan vise également à améliorer sensiblement la gestion de nos déchets.
Je ne reprendrai pas ici l’ensemble des cibles visées par ce plan ni les différentes actions qui viennent d’être exposées précédemment.
J’insisterai plutôt sur les chantiers qui nous attendent en matière de déchets et que ce plan structurera.
Tout d’abord nous allons œuvrer à la réduction à la source avec l’incitation engendrée par la redevance spéciale que nous allons mettre en place pour les producteurs non ménagers mais aussi en le développant l’économie circulaire à tous les niveaux allants de la commande publique au soutiens acteurs locaux du réemploi. Nous avons d’ailleurs la chance d’avoir un riche tissu associatif impliqué dans ce domaine. C’est grâce à eux notamment que nous aboutirons à un changement de modèle de société et nous les soutiendrons avec par exemple la construction du pôle d’économie circulaire de Romainville ou le village du réemploi de Montreuil.
Puis, quand nous n’avons pas pu éviter la production des déchets, il reste à les traiter de sorte à maximiser leur revalorisation. Cela passera notamment par la construction de nouvelles déchetteries, outils de référence en matière de valorisation de déchet et nous avons déjà prévu dans un avenir proche la construction de la futur nouvelle déchetterie de Montreuil, qui intègrera d’ailleurs des espaces de réemploi. Nous nous réjouissons également que la Programmation pluriannuelle des investissements d’Est Ensemble intègre la construction de deux nouvelles déchetteries.
Ce plan servira également de feuille de route pour le futur chantier qui nous attend l’année prochaine pour définir le prochain modèle de collecte de déchets sur tout le territoire
Pour terminer, à titre personnel en tant qu’adjoint au maire, je me réjouis d’avoir pu contribuer collectivement à l’élaboration de ce plan qui s’inscrit dans la droite lignée de ce que nous voulons mettre en place à Montreuil.