Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
Le Schéma de Cohérence Territoriale, SCoT, doit rester un support à la génération de richesses, au développement économique, afin de conserver l’atout patrimonial mondial qu’est Paris, tout en créant une métropole multipolaire, à la mobilité pacifiée, riche d’opportunités de développement pour les territoires déséquilibrés, pour somme toute, développer la biodiversité, tout en étant soucieux pour son paysage et pour finir, en organisant la transition énergétique.
Voici en résumé, la liste des priorités du futur SCoT présentée dans le Document d’Orientation et d’Objectifs.
Bien. Voilà une volonté forte pour construire un futur.
Quel futur ?
Notre plus grande ville de la région la plus riche d’Europe, Paris, se vide. Ceux qui en ont le luxe, partent s’installer dans des villes moyennes, en province, pour accéder à un environnement moins dégradé que notre aire métropolitaine.
Cependant, ce futur SCoT n’apparait pas mettre en valeur les aspirations de nos contemporains. Alors que bon nombre d’entre eux veulent d’abord respirer, ce SCoT ne valorise pas l’effort commun d’un ratio pourtant indispensable, de 30% de pleine terre. Alors que ce ratio de pleine terre, c’est du vivant. C’est la vie.
Le coefficient de pleine terre, c’est ce qui permet d’assurer la qualité environnementale d’un projet d’aménagement. C’est ce qui permet d’améliorer l’hygiène atmosphérique, une gestion raisonnée des eaux pluviales et à alimenter les nappes phréatiques, ainsi que valoriser l’espace vital pour la faune et la flore.
A Est Ensemble, territoire le plus dense d’Ile-de-France, après la capitale, la recherche de verdure, la volonté à déminéraliser, la reconquête d’espaces verts publics sont des enjeux majeurs et prioritaires.
Nous le vivons tous au quotidien : la sauvegarde de chaque arbre est une micro victoire pour le bien commun.
On ne peut pas à la fois, dans ce SCoT, par la prescription 93, « rendre la ville plus perméable au vivant » alors qu’en même temps, une trop grande liste d’exceptions urbanistiques permet l’exonération d’atteinte à cet objectif vital de 30% de pleine terre.
Dans l’urgence climatique et sociale que nous subissons, on ne peut pas prôner le Zéro Artificialisation Nette et en même temps réduire le ratio de pleine terre. On ne peut pas en même temps vouloir développer les sources de biodiversité et diminuer la place du vivant sur chaque parcelle.
Cette petite musique du En même Temps, on rase mais on compense ailleurs, ne fonctionne plus. Nous vivons ici, et c’est ici, sur nos territoires, que les efforts environnementaux doivent être fournis.
Les conseillers territoriaux du groupe Ecologiste et Citoyenneté remercie vivement l’ensemble du conseil pour les amendements validés, intégrés à ce vœu partagé et qui exprime une réelle demande d’augmentation qualitative.
Il y a désormais urgence à être exigeant.
Merci.