Intervention d’Anne-Marie Heugas sur l’adhésion d’Est Ensemble au Pacte de Milan – Conseil de territoire du 29 juin 2021

Comme nous avons pu malheureusement le constater avec La crise sanitaire que nous traversons, l’urgence climatique et enfin le dernier rapport du GIEC, l’alimentation constitue un enjeu sociétal et un enjeu de santé publique.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs mes cher.es collègues,

Comme nous avons pu malheureusement le constater avec La crise sanitaire que nous traversons, l’urgence climatique et enfin le dernier rapport du GIEC, l’alimentation constitue un enjeu sociétal et un enjeu de santé publique.

Précarité alimentaire, problèmes graves de santé publique : les questions liées à la qualité de l’alimentation et à l’accès de toutes et tous à cette qualité sont désormais au cœur de nombreuses préoccupations, dans tous nos esprits. 

  • Maladies chroniques, obésité infantiles conséquences d’une alimentation de qualité médiocre sur nos santés : trop de sucre, trop de graisses, présence de néonicotinoïdes dans nos fruits et légumes…
  • Une précarité alimentaire indigne d’un pays comme la France 5ème pays le plus riche du monde révélée exacerbée par la crise sanitaire
  • 1/3 de ses terres agricoles qui disparaissent au rythme de l’équivalent d’un département tous les 7 ans sous l’effet de l’expansion urbaine (terres de Gonnesse ; plateau de Saclay) alors même que l’agriculture ses terres fertiles constituait une fierté française
  • Des agriculteurs qui vivent avec moins de 350 euros par mois
  • Enfin une logistique alimentaire qui occupe le troisième poste responsable des émissions de gaz à effet de serre dans une métropole comme celle où nous vivons, certains des produits que nous mangeons ayant parfois parcouru des dizaines de milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. N’est-ce pas aberrant ?

Il faut que cela cesse ! Nous devons prendre les choses en mains !

Comme son nom l’indique, ce Pacte a été élaboré puis signé à Milan, en 2015, par 45 villes de tous les continents, soucieuses de favoriser des systèmes alimentaires durables, garantissant équité sociale et économique pour tous les acteurs de la chaîne alimentaire (consommateurs comme producteurs). Elles sont aujourd’hui plus de 200 – dont Barcelone Dakar, Washington, Rio de Janeiro, Arusha, et Bordeaux, paris, Lyon, Grenoble, Nantes, par exemple en France.

José Graziano Da Silva, ancien directeur général de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) de 2012 à 2019, résume la situation dans laquelle nous nous trouvons en un chiffre : 80 % des aliments produits dans le monde sont désormais consommés en zones urbaines.

Notre adhésion marque avec force notre volonté de nous inscrire dans ce mouvement en instaurant une gouvernance alimentaire locale et en facilitant l’approvisionnement et la distribution alimentaires.

Elle nous permettra en outre d’échanger les bonnes pratiques des unes et des autres et, pourquoi pas, d’envisager également de nouvelles coopérations avec certaines des villes du sud où sont nées de nombreuses familles de notre territoire.

Il y va de notre responsabilité politique: répondre à tous les dysfonctionnements et désordres majeurs liés au fait de se nourrir dans nos villes.

Nous devons donc :

  • dire ce que nous voulons,
  • réfléchir aux conditions d’une nette amélioration de l’accès pour toutes et tous à des produits frais, bio, en circuits courts,
  • et travailler ensemble au sein de nouvelles coopérations afin de construire les solutions dont nous avons besoin.
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