La Culture est un pilier plus que jamais nécessaire. Depuis le 15 décembre dernier, le gouvernement a fait le choix de ne pas rouvrir les salles de spectacles, les musées et les cinémas, contrairement à la quasi-intégralité des commerces et à de nombreux équipements accueillant du public. Malgré les aides financières du Plan de relance du Gouvernement et les discours de la Ministre, le compte n’y est pas. Et la culture meurt à petit feu sous le coup des restrictions, alors même que la plupart des scientifiques s’accordent à dire que les équipements culturels ne sont pas des foyers de contamination particulièrement dangereux.
A ce titre, le premier réseau public de cinémas d’Arts et d’Essai de France, géré par Est Ensemble, est particulièrement touché. Dans ce contexte, ce n’est pas seulement la “grande culture” qui souffre. Les petites structures, les petites productions, les petits salaires et les précaires sont les premières victimes.
Dans nos neuf villes, qui comptent un nombre très important d’intermittent·e·s du spectacle et de petits employeurs du secteur des Arts et de la Culture, la crise fait des ravages.
Ces dernières semaines, les actions se multiplient dans le monde de la Culture : occupations d’établissements, manifestations devant les cinémas, pétitions, prises de paroles syndicales lors de la cérémonie des Césars, ….
Depuis plusieurs mois, les lieux culturels (cinémas, théâtres, auditoriums, galeries, expositions, etc.) ont su s’adapter afin de garantir un haut niveau de protection sanitaire. Les politiques nationales de lutte contre la propagation de la Covid doivent intégrer cette donnée. ll en va de notre émancipation et de l’avenir de milliers d’emplois.
Plutôt qu’une fermeture vide de sens, nous, élu·e·s écologistes et citoyens d’Est Ensemble, suggérons des solutions concrètes, dont voici deux exemples :
- Réouverture de tous les lieux culturels selon les mêmes modalités sanitaires que pour les commerces.
- Aide aux dispositifs de cinéma et de spectacles vivants délocalisés à la maison, à l’école, à l’EHPAD (comme “La 25 ème heure” organisée avec le cinéma le Trianon)
Au-delà de ces mesures locales, nous affirmons que la Culture est un bien commun essentiel, aujourd’hui plus que jamais, et que le Gouvernement doit tout faire pour la préserver. C’est pourquoi nous soutenons la mobilisation des acteurs culturels et leurs revendications en demandant :
- la reconduction de l’année blanche pour les intermittent·e·s du spectacle
- une concertation sur les “sans droit”, et les “sans statut” spécifiques comme les auteur·rice·s et les entreprises individuelles
- l’annulation de la réforme de l’assurance chômage, profondément inégalitaire, qui fragilise encore un peu plus les travailleurs et travailleuses de la Culture.