Monsieur le Président, chers collègues
Alors que la COP21 vient de s’achever sur un accord ambitieux entre près de 200 pays, nous avons tous conscience que c’est aussi à nous, élus, collectivités locales, associations et citoyens, qu’il revient d’agir concrètement pour limiter les émissions de gaz et effet de serre et enrayer le processus de dérèglement climatique.
Le plan local de déplacement qui vient d’être présenté comporte des pistes de réflexion et des orientations d’action intéressantes et nécessaires et nous nous en félicitons.
Les déplacements routiers génèrent 30 % des GES et particules fines qui ont des effets particulièrement néfaste sur la santé. Outre les décès prématurés qu’on estime à 42 000 par an, cette pollution a aussi un coût économique de 20 à 30 milliards. L’espace public a été façonné par la voiture au détriment des autres usages et nous devons mener une politique volontariste pour réduire la part modale de la voiture au profit d’autres modes de déplacement moins polluants et plus actifs. La pratique du vélo nous semble particulièrement intéressante de ce point de vue, alors que seuls 3 % des déplacements se font en 2 roues sur notre territoire. Outre ses bénéfices évidents pour la santé des utilisateurs et son coût réduit, la bicyclette permet aussi de ralentir les voitures et de rendre les routes plus sûres et moins polluées et donc profite indirectement à tous.
Développer l’usage du vélo nécessite un travail de communication pour changer l’image de la bicyclette, notamment en direction des jeunes pour qui le vélo est trop souvent perçu comme « ringard ». L’axe pédagogique doit être développé, en partenariat avec les établissements scolaires mais aussi dans les centres de loisirs etc.
Pour faciliter leur usage des aménagements limités de l’espace public sont nécessaires : nous espérons que les financements accordés jusqu’à présent par le Conseil régional pour généraliser la double circulation cycliste dans les zones 30 qui vont se généraliser ne vont pas se tarir. Le programme de la liste Pécresse qui prévoit de développer le réseau routier pour réduire la pollution n’est pas rassurant.
Enfin nous nous réjouissons de l’adhésion d’Est Ensemble au syndicat mixte d’étude sur l’extension de Velib. Il existe actuellement une forte inégalité d’accès aux Velib dans nos territoires en fonction de leur proximité avec Paris et la mise en place de Velib électriques est intéressante.
Mais nous espérons que le système qui sera mis en place sera parfaitement interopérable sur l’ensemble du territoire de la Métropole, et surtout que le coût d’installation des stations dans les villes ne sera pas prohibitif pour des collectivités qui ont déjà du mal à boucler leur budget, alors que l’ancien système était gratuit pour elles. Les premières informations qui nous parviennent à ce sujet sont assez inquiétantes.
Le groupe Ecologie et Citoyenneté votera donc pour cette délibération mais restera vigilant sur sa mise en œuvre.