Paris, le 14 avril 2015
Alors que les pics de pollution se succèdent et perdurent en Ile-de-France, la ministre de l’écologie a décidé ni plus ni moins que d’amputer de 15% le budget d’Airparif, l’association chargée de la mesure de la qualité de l’air et de l’information en cas de pic de pollution en Ile-de-France.
Avec cette baisse, l’Etat ne finance plus qu’un quart du budget d’Airparif : c’est un désengagement significatif alors que la pollution de l’air est un problème sanitaire grave et durable qui engendre, rappelons-le, 42.000 morts prématurés par an en France selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les pics de pollutions sont de plus en plus intenses, fréquents et longs, et ce n’est pas en réduisant les moyens budgétaires que nous parviendrons à lutter contre ce problème sanitaire.
Laurence Abeille déclare qu’il s’agit d’une « décision incompréhensible. Pour le gouvernement, la lutte contre la pollution de l’air n’est pas une priorité, on le sait, et les réticences à mettre en place la circulation alternée ou à mettre fin à la politique du tout diesel l’ont déjà prouvé. Mais là, il s’agit carrément d’asphyxier ceux qui nous alertent, c’est vraiment grave ! »
Pour Denis Baupin, « depuis de nombreuses années, Airparif a contribué à la prise de conscience de la gravité de la pollution de l’air et ses conséquences sur la santé publique. Au moment où la multiplication des pics de pollution impose une action résolue des pouvoirs publics, plutôt que d’affaiblir le thermomètre, il faut au contraire le conforter. »
Pour Cécile Duflot « les enjeux en terme de santé publique demandent qu’on ne casse pas un outil précieux dont la qualité du travail est reconnu par tout le monde ».
Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne,
Denis Baupin, député de Paris, Vice-président de l’Assemblée nationale
Cécile Duflot, députée de Paris
Eva Sas, députée de l’Essonne